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L’amour commence le jour où l’on se choisit...

  • Photo du rédacteur: Zarah Medium
    Zarah Medium
  • il y a 3 jours
  • 3 min de lecture
l amour commence par soi même

« Il va changer »

Beaucoup d’histoires d’amour commencent par cette phrase silencieuse. Elle ne se dit pas toujours à voix haute, mais elle s’installe doucement, comme une promesse que l’on se fait à soi-même. Il va changer avec le temps. Quand il m’aimera vraiment. Quand il sera rassuré. Quand il aura compris.Cet espoir n’est pas ridicule. Il est profondément humain. Il naît de l’amour, de la patience, de la capacité à voir le potentiel plutôt que la réalité. Pourtant, c’est souvent là que commence la confusion.

Un homme centré sur lui-même, émotionnellement absent ou incapable de se remettre en question peut faire des efforts ponctuels. Il peut rassurer, promettre, s’améliorer par moments. Mais s’il ne souhaite pas profondément changer, s’il ne fait pas ce travail pour lui-même, alors ces ajustements restent superficiels. Rester par espoir que l’autre devienne quelqu’un d’autre, c’est aimer une version future qui n’existe pas. Et vivre dans cet entre-deux épuise.

Quand aimer devient un sacrifice permanent

Aimer demande parfois des concessions. Mais lorsque l’amour devient une suite de renoncements à soi, il cesse d’être un lien et devient un effort constant. On supporte des silences, des manques, des absences émotionnelles. On s’adapte, on comprend, on excuse. Et peu à peu, on s’habitue à vivre à moitié.

Le problème n’est pas d’aimer profondément. Le problème est de croire que l’amour doit forcément faire mal pour être vrai. L’amour n’est pas censé être une épreuve d’endurance. Lorsqu’il demande de se taire, de se diminuer ou de se trahir intérieurement, il ne nourrit plus : il vide.

Accepter l’inacceptable par amour : une confusion apprise

Beaucoup ont appris que l’amour demande de tout supporter. Que partir serait un échec. Que rester prouve la force du lien. Alors on accepte ce qui blesse, en se disant que l’amour justifie tout. Mais accepter l’inacceptable n’est pas une preuve d’amour. C’est souvent une preuve de peur : peur d’être seule, peur de perdre, peur de recommencer.

La spiritualité, lorsqu’elle est saine, n’enseigne pas le sacrifice de soi. Elle invite à la clarté, au respect, à la vérité intérieure. Aimer ne signifie pas s’oublier. Aucun amour juste ne demande de s’éteindre pour continuer.

Écouter ce que l’on sait déjà

Le corps sait. Le cœur sait. Bien avant que la raison n’intervienne, quelque chose en nous perçoit que l’équilibre n’est pas là. Mais on négocie avec ce ressenti. On temporise. On espère. On repousse l’évidence, parce qu’elle fait peur.

Se choisir commence souvent par ce moment de lucidité tranquille : reconnaître ce que l’on sait déjà, sans se juger de ne pas l’avoir fait plus tôt. Il n’y a pas de faute à avoir espéré. Il y a seulement un moment où l’on décide de ne plus se mentir.

Se choisir n’est pas se fermer à l’amour

Contrairement à ce que l’on croit, se choisir ne rend pas dure. Cela ne ferme pas le cœur. Au contraire, cela le protège pour qu’il puisse aimer autrement. Se respecter, poser des limites, refuser ce qui fait mal, ce n’est pas aimer moins : c’est aimer plus juste.

Quand on se choisit, on ne cherche plus à être aimée à tout prix, on devient disponible pour un amour réciproque, vivant, respectueux. L’amour cesse d’être une quête et redevient une rencontre.

Quand on se choisit, l’amour change de visage

Il devient plus simple. Plus calme. Moins chargé de peur et d’attente. Il ne repose plus sur l’espoir que l’autre change, mais sur la réalité de ce qui est partagé ici et maintenant. Il ne cherche pas à combler un vide, mais à enrichir une vie déjà habitée.

Cet amour-là n’est pas toujours spectaculaire. Il est souvent discret. Mais il apaise, il soutient, il construit. Et surtout, il ne demande pas de se perdre pour exister.

Être seule par respect vaut mieux qu’être accompagnée dans le déni

La solitude choisie n’est pas un échec, elle est parfois un acte de courage; être avec quelqu’un qui ne peut pas aimer de manière juste est une solitude bien plus profonde que celle d’être seule.

Se choisir, c’est parfois accepter ce passage, ce vide temporaire, pour ne plus vivre dans un manque permanent.

L’amour commence le jour où l’on cesse d’attendre que l’autre devienne quelqu’un d’autre. Il commence lorsque l’on décide de se respecter autant que l’on aime. Ce jour-là, l’amour ne fait plus mal. Il devient un espace sûr, vivant, et profondément vrai.

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